Le 11 septembre, juste avant la feria des Vendanges, pendant que se déroulaient les corridas de la feria d'Arles, les grands mouvements de protection animale et près de 3 000 personnes ont participé à la marche pacifique organisée par l’Alliance Anticorrida pour sensibiliser l’opinion à ces spectacles indignes.
Emmené par des échassiers et des percussionnistes, le cortège a démarré à 15 heures. Sous les banderoles « Des subventions pour la culture, pas pour la torture ! », « Je suis d'ici et je n'aime pas la corrida… » ou « Nîmes ne veut plus être une ville de sang ! », une foule colorée et fraternelle a revendiqué à l’unisson et inlassablement l’abolition de la cruauté pour le plaisir. Venus de Marseille, de Toulouse, de Lyon, de Nantes, de Nice ou de Paris, ou bien d’encore plus loin — Belges, Hollandais, Suisses, Italiens ou Catalans —, tous étaient heureux d’être ensemble et de pouvoir témoigner de leur engagement sans faille.
Un imposant défilé de 2 500 personnes a emprunté les boulevards de l’Écusson nîmois pour arriver comme un défi face aux arènes. Après une minute de silence à la mémoire des milliers de taureaux sacrifiés sur l’autel de la bêtise et de l’obscurantisme, les participants ont formé une immense chaîne humaine autour des arènes, symbole de la force de notre engagement. C’est au bruit des centaines de ballons éclatés et d’un ultime « Aucune concession, on veut l'abolition ! » scandé par la foule, que le rassemblement s’est dispersé. Les premières réactions ont traduit le sentiment partagé d’avoir vécu l’une de nos plus belles marches grâce à une mobilisation exceptionnelle. L’Europe anticorrida était là, motivée, déterminée comme jamais et porteuse d’avenir pour le mouvement que nous représentons.
Le matin même, en réaction à notre démonstration de force, les procorrida, eux, n'avaient réussi à mobiliser que 500 personnes, malgré le soutien ostentatoire de nombreux élus. On appréciera la capacité de mobilisation du monde taurin pour « défendre leurs traditions »... À méditer.
Crédit photos : Nicolas Imbert, Claude Pendrie et Michel Pourny