Le 17 janvier 2023, l'Alliance Anticorrida s'est portée partie civile contre Marc Sanchez, responsable du refuge Au secours des 4 pattes à Lunel (Hérault). L'audience s'est tenue devant le tribunal judiciaire de Montpellier. L'individu comparaissait pour des accusations d'abus de confiance, abandon, privation de nourriture et d'abreuvement, détention dans un habitat causant de la souffrance et mauvais traitements entraînant la mort.
Claire Starozinski, présidente de l'association, a insisté sur le fait que Marc Sanchez, bien que débordé, avait créé une cagnotte pour collecter des fonds. Les enquêteurs ont découvert qu'il utilisait l'argent du refuge pour subvenir à ses besoins personnels, notamment pour acheter de l'alcool et des cigarettes. À la barre, Claire Starozinski a déclaré : « C'est la double peine pour les animaux, déjà maltraités par le passé. Ils étaient censés être protégés et au lieu de cela, certains d'entre eux ont été retrouvés décharnés, délaissés à l'extrême, vraisemblablement morts de faim et soif. On imagine leur lente agonie. À ce niveau là, ce n'est plus de la maltraitance, c'est du sadisme. »
Le procureur s'est demandé comment un homme censé avoir de l'empathie pour les animaux pouvait se transformer en bourreau.
Le tribunal a condamné Marc Sanchez à 24 mois de prison avec sursis, une interdiction définitive de détenir un animal et d'exercer une activité professionnelle en relation avec les animaux. Il a également ordonné de verser une indemnité de 34 000 euros aux parties civiles. Une trentaine d'animaux ont pu être sauvés et confiés aux refuges qui en ont pris soin.