Interpellé par le professeur Jean-François Courreau, membre d'honneur de l'Alliance Anticorrida et président du COVAC, l'Ordre des vétérinaires se prononce clairement contre l'engagement des vétérinaires taurins !
Par la voix de son président le Dr Michel Baussier, l'Ordre invite chaque vétérinaire à s’interroger sur sa position en ces termes :
« Les spectacles taurins sanglants, entraînant, par des plaies profondes sciemment provoquées, des souffrances animales foncièrement évitables et conduisant à la mise à mort d'animaux tenus dans un espace clos et sans possibilité de fuite, dans le seul but d'un divertissement, ne sont aucunement compatibles avec le respect du bien-être animal.
Tous les vétérinaires vont devoir, dans le cadre du code de mars 2015, s'interroger sur leur position de vétérinaire, professionnel reconnu du bien-être animal, face à diverses activités humaines susceptibles de lui porter atteinte, la corrida constituant manifestement un des cas les plus marquants, et sur la caution que chacun d'eux, consciemment ou non, leur apporte ou ne leur apporte pas. Ils seront bien inspirés de le faire avec le sens de la juste mesure.
Ils vont devoir le faire, y compris et plus encore les vétérinaires « taurins », parce que le code de déontologie, partie intégrante du code rural et de la pêche maritime, pris par décret en Conseil d'État, leur impose de respecter l'animal, mais surtout parce qu'en son article R242-48 (3) il impose dorénavant à chaque vétérinaire tenu au respect de ce texte, lorsqu'il se trouve en présence d'un animal blessé, qui est en péril, de s'efforcer, certes dans les limites de ses possibilités et certes en présence d'une demande effective, d'atténuer la souffrance de l'animal. »
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