En mai 2018, la municipalité nîmoise a invité 400 écoliers à l'exposition « Tauromachies universelles ». C’était sans compter sur les démarches de l'Alliance Anticorrida informant de la réelle teneur de la manifestation ! Au final, aucun chef d'établissement public n'a répondu favorablement à l'invitation du maire, eu égard au « contenu choquant de la manifestation » !
La Ville avait mis la galerie Jules Salles à disposition de l’Union des villes taurines de France et de l’Observatoire national des cultures taurines pour y présenter l’exposition. Gratuit et ouvert à tous, l’événement se voulait un temps fort de la promotion de la corrida, à grand renfort de publicité municipale et d'articles de presse.
En réalité, et sans mise en garde préalable ou concomitante du public, plusieurs illustrations et visuels étaient de nature à heurter sévèrement la sensibilité des plus jeunes : un torero et un taureau ensanglanté bardé de banderilles, une mise à mort en gros plan, un homme qui se fait soulever par un taureau la corne dans la bouche, un picador qui fouille la plaie, etc.
C’est dans ces conditions, que le parent d’un enfant a alerté l’Alliance Anticorrida, et a déposé plainte contre les entités taurines auprès du procureur de la République de Nîmes sur le fondement de l’article 227-24 du Code pénal réprimant la diffusion d’un message à caractère violent, susceptible d'être vu ou perçu par un mineur.
Les médias en parlent :
Après avoir contacté #AllianceAnticorrida un père de famille porte plainte contre les organisateurs de l'exposition sanglante tauromachies universelles ! https://t.co/5DjtDwSdkp
— Claire Starozinski (@Anticorrida) 19 juillet 2018
En 2016, vingt-deux établissements scolaires nîmois, dont des écoles maternelles, ont été conviés à l'exposition « Tauromachies universelles » au musée d’art contemporain et bibliothèque municipale de la ville.
Les enfants ont eu à voir des scènes d'une violence rare, constatées par huissier : des taureaux agonisants, des toreros ensanglantés, des mises à mort en gros plan, un homme soulevé par un taureau la corne lui traversant la gorge, des taureau aux cornes enflammées etc. Des clichés et images vidéo en gros plan, visibles par tous, sans le moindre filtre ou message d’avertissement destiné au jeune public.
La municipalité se félicite d'accueillir cette exposition et c'est le musée des cultures taurines qui avait invité les établissements à cette innommable manifestation sous le titre « Rendez-vous tauromachiques à Carré d'Art »...
Présente sur les lieux avec ses élèves de cinq ans, une enseignante, qui souhaitait savoir si le contenu du documentaire était adapté aux enfants dont elle a la charge, a été qualifiée « d'anti-taurine obtuse qui refuse de connaître l'Histoire » par M. Viard, président de de l’Observatoire national des cultures taurines qui a, par la suite, exercé des pressions sur sa directrice...
L’infraction étant constituée, l’Alliance Anticorrida et l’Œuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs ont porté plainte, le 9 février, contre la Ville pour diffusion d’un message à caractère violent auprès de mineurs.
Le 14 novembre 2017, l'Alliance Anticorrida a reçu une ordonnance d'irrecevabilité au motif que l'association n'est pas directement fondée à agir, malgré plusieurs mentions dans ses statuts visant à protéger les enfants.