Le 14 février, Jean-Pierre Rico, maire de Pérols, a annoncé, sans aucune concertation avec les habitants, le retour de la tauromachie espagnole, après 21 ans d'interruption !
Un an avant il avait pourtant confié à Hérault tribune : « Dans les arènes de Pérols, il n’y a pas de corridas; on ne tue pas de toros. Nous perpétuons la tradition camarguaise, que l’on adule. »
De nombreux habitants ont fait part de leur désapprobation à l’Alliance Anticorrida, soulignant que Pérols a une tradition camarguaise mais en aucun cas une tradition espagnole. Une mobilisation qui a conduit l'association à entreprendre plusieurs actions.
Le 28 février, l’association a fait procéder à l'envoi d'un mailing postal au domicile des Péroliens et Péroliennes. Plusieurs centaines de signatures ont été retournées au siège de l'association.
Le 03 mars, l’Alliance Anticorrida a fait parvenir au maire un courrier l'enjoignant de lui communiquer les délibérations autorisant la tenue d'une corrida et le montant de la subvention octroyée au Club taurin organisateur.
Le 27 mars, l'Alliance Anticorrida a demandé au maire, faisant usage de son pouvoir de police, d’interdire la corrida du 15 juillet 2023, à raison de l’interruption de plusieurs années de pratique à Pérols. Sans aucune réponse.
Après ces étapes préliminaires, l'Alliance Anticorrida a mis en œuvre deux actions en justice pour demander l’interdiction de la novillada.
Par la voix de son publiciste, Me Belaiche, l’Alliance Anticorrida a introduit un recours pour attaquer la délibération qui confirme l'existence d'une tradition locale ininterrompue en matière de corrida dans la commune. Il s'agit d'un recours en annulation accompagné d'une requête visant la suspension de la corrida.
En parallèle, assistée de Me Jean-Robert Phung, l'association a introduit un référé. L'assignation vise le club taurin Lou razet de Pérols et la société Peliz organisation. L’audience est fixée le 1er juin 2023 devant le tribunal judiciaire de Montpellier.
Le 16 mai, le juge a rendu sa décision « L’organisation d’une novillada, qu'elle se conclue ou pas par une mise à mort du ou des taureaux, doit être regardée comme constituant un mauvais traitement volontaire envers des animaux pénalement réprimée par l’article 521-1 du code pénal, sauf lorsqu'existe une tradition locale ininterrompue de courses taurines. Lorsque cette tradition n'est pas établie, l'organisation de ce type de manifestations sur le territoire d'une commune est interdite. »
Dont acte !
• L’Alliance anticorrida attaque en justice
Belle victoire pour l’Alliance @Anticorrida qui a attaqué la délibération autorisant la reprise des corridas à Pérols. Le juge administratif nous a entendus et suspend la délibération jusqu'à ce que l'affaire soit jugée sur le fond, ce qui peut prendre un certain temps... pic.twitter.com/KBLGFASsIR
— Alliance Anticorrida (@Anticorrida) May 16, 2023