Des massacres perpétrés par des adolescents sur de jeunes taureaux étaient offerts par la Communauté d'agglo de Nîmes sous le nom de Graines de toreros, dans des communes du Gard. En juillet 2010, Caveirac devait accueillir l'une de ces manifestations.
Refusant de cautionner la barbarie, des habitants ont alors sollicité le concours de l'Alliance Anticorrida. Après avoir réuni près de 200 signatures en 48 heures dans ce village de 3 000 âmes, l'adjointe au maire nous a reçus. La pétition plaidait pour « un geste d'humanité » mais le maire, Bernard Bergogne, nous a signifié sa décision en ce stermes: « la manifestation avec mise à mort de dimanche est maintenue ».
En 2011, Caveirac disparaissait purement et simplement du programme officiel des festivités sanglantes...
Neuf ans plus tard, en 2020, on apprend qu’une corrida doit être organisée à Caveirac dans le cadre de la finale de la 12e édition du Printemps des jeunes aficionados. Ne pouvant accepter cette récidive, nous avons interpellé le maire. Deux semaines plus tard, Gérard Trauchessec écrit à Claire Starozinski : « Il s’agira d’un spectacle sans mise à mort et sans banderilles. Les bêtes seront ramenées dans leur champ. Je veillerai à l’application des règles qui régissent ce genre de spectacle. » Dont acte !