Nîmes, capitale française de la tauromachie, est candidate à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco au titre de la Romanité... Au centre du périmètre proposé figurent les arènes, lieu de torture à ciel ouvert pour des milliers de taureaux.
La décision d'entreprendre des démarches pour inscrire la « culture taurine » au patrimoine immatériel de l'Unesco a été ratifiée en 2009, les élus des villes taurines françaises ayant clairement affirmé : « C'est notre responsabilité d'élu de s'engager dans cette voie. »
On ne peut voir dans la demande de Nîmes qu’une manœuvre grossière visant à faire rayonner la tauromachie au plan international et endiguer la perte des spectateurs qui désertent les arènes comme l'indique son maire Jean-Paul Fournier : « La municipalité entend poursuivre le développement de l'attractivité touristique de la ville. Pour la feria, qui fait de Nîmes une place tauromachique majeure, l'excellence est recherchée et se confirme à chaque temporada. »
De son côté, Sébastien Castella, matador, a supplicié six taureaux, le 17 septembre, dans l'arène de Nîmes pour promouvoir la candidature de la Ville !
Pour toutes ces raisons, il ne paraît pas envisageable à l'Alliance Anticorrida que Nîmes soit inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, tant qu'elle organisera des corridas. D’autant qu‘il est désormais possible de remplacer ces spectacles barbares par les grands jeux romains, qui attirent beaucoup plus de spectateurs que les corridas.
Une pétition a été lancée pour demander le rejet de la requête de la Ville. Nous devons tous signer en masse. Si le dossier est accepté, alors il sera trop tard...
À Nîmes on marche sur la tête : la municipalité @nimes demande le label @UNESCO_fr mais apprend aux enfants des quartiers à tuer des animaux avec l'argent des contribuables ! https://t.co/yGVF5iyAJv
— Claire Starozinski (@Anticorrida) 16 janvier 2018
Apprendre aux enfants à tuer : la mairie de @nimes octroie 23 000 € d'argent public aux "enseignants" en #tauromachie #corridas pic.twitter.com/HJ65sC3N0o
— Claire Starozinski (@Anticorrida) 12 février 2018